Vers le développement de surfaces antimicrobiennes bioinspirées

Listeria monocytogenes, Salmonella Typhimurium, Escherichia coli O157:H7, Cronobacter sakazakii, Clostridium botulinum, Staphylococcus aureus… voilà des noms charmants, pour des souches pathogènes ayant fait la une de nos journaux et susceptibles d’être à l’origine d’accidents sanitaires plus ou moins sévères après avoir colonisé des surfaces biotiques ou abiotiques. La diversité du monde microbien capable de vivre et de survivre à la surface de matériaux usuels (polymères, verre, matériaux métalliques, bois…) et de s’adapter à des environnements parfois très hostiles, comme ceux retrouvés dans nombre de secteurs industriels, ne cesse de nous étonner. Cette vie surfacique fait suite à des événements physiques et biologiques aujourd’hui connus sous les termes de « bioadhésion » et de « biofi lm ». Lutter contre ces germes indésirables pour assurer un statut hygiénique aux produits fabriqués, reste le quotidien de nombres d’industriels et notamment ceux du secteur agro-alimentaire. Les stratégies de lutte aujourd’hui proposées, reposent généralement sur la mise en oeuvre d’opérations de nettoyage et de désinfection souvent longues, coûteuses et parfois peu écologiques. Par ailleurs et compte tenu des nouvelles réglementations en vigueur, notamment REACH (EU Directive 648/2004) et BIOCIDES (EU Directive 98/8/CE), un certain nombre des produits jusqu’à présent utilisés ne sont plus autorisés et doivent être remplacés…
Dans ce contexte, trouver des solutions alternatives « propres »
prend toute son importance.