Contamination du cacao de Côte d’Ivoire par l’ochratoxine A : origine, innovations potentielles et résilience en contexte de changement climatique
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L’ochratoxine A est la plus dangereuse de la famille des ochratoxines du fait de ses nombreux effets toxicologiques avérés ou supposés.
Elle contamine une large diversité de produits végétaux dont les fèves de cacao qui constituent les matières premières du chocolat et de diverses friandises. Malheureusement, le cacao produit en Côte d’Ivoire est sujet à un défaut de qualité sanitaire dû à la contamination par l’ochratoxine A. L’objectif de cet article est de mettre en exergue les facteurs de contamination par l’ochratoxine A des fèves de cacao,
diverses innovations technologiques de prévention et de réduction de cette mycotoxine et les enjeux de résilience de la filière cacao ivoirienne avec l’industrie du chocolat à l’ochratoxine A en contexte de changement climatique. Une consultation documentaire des rapports d’études et de diverses publications scientifiques issues à la fois de la recherche internationale et de la recherche ivoirienne a permis de construire la démarche méthodologique afin de répondre aux questions de recherche. Les principaux résultats obtenus ont montré que l’ochratoxine A est une mycotoxine produite par les champignons filamenteux appartenant au genre Aspergillus. En raison de ses propriétés physico-chimiques, l’ochratoxine A contamine une large diversité de produits agricoles de nature à la fois animale et végétale dont le cacao fermenté et séché. Bien que la quasi-totalité des lots de fèves de cacao et produits dérivés en Côte d’Ivoire, leurs niveaux de contamination par l’ochratoxine A satisfont aux dispositions légales et réglementaires internationales. Compte tenu de la dangerosité de l’ochratoxine A et afin de préserver le cacao ivoirien de la contamination en ochratoxine A, diverses innovations technologiques incluant les bonnes pratiques agricoles et l’application des méthodes biologiques impliquant les microorganismes antifongiques et capables de dégrader l’ochratoxine A sans impacter les qualités organoleptiques du chocolat. Toutefois, les défis majeurs de la Côte d’Ivoire et du chocolat sont de s’approprier et de capitaliser les innovations technologiques de prévention et de réduction d’ochratoxine A existantes mais aussi de contribuer à la production d’autres solutions afin de garantir la santé des consommateurs du chocolat par la production de cacao exempt d’ochratoxine A.
Christian Adobi KADJO, Richard Kouakou HOUPHOUET, Didier MONTET, Simplice Tagro GUÉHI
Unité de Formation et de Recherche Sciences et Technologies des Aliments, Université Nangui ABROGOUA.
Maï Koumba KONÉ
Institut National Polytechnique Félix Houphouët-Boigny
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